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Dextropropoxyphène associé : retrait du marché dans un troisième pays européen

Après la Suisse et le Royaume-Uni, c'est au tour de la Suède d'annoncer le retrait du marché de l'association paracétamol + dextropropoxyphène. Qu'attend la France ?

L'association paracétamol + dextropropoxyphène (Di-Antalvic° ou autres) est un médicament antalgique commercialisé dans de nombreux pays. Malgré plusieurs décennies de commercialisation, il n'est pas démontré que cette association soit plus efficace que le paracétamol seul ; alors qu'elle expose à plus d'effets indésirables, parfois graves, voire mortels.
Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire rappelle que trois pays européens ont retiré ou programmé le retrait du marché de l'association paracétamol + dextropropoxyphène, suite à la survenue d'accidents graves et de décès : la Suisse, le Royaume-Uni et maintenant la Suède. Dans ces pays, des décès sont survenus (par dépression respiratoire ou trouble cardiaque) y compris pour des surdosages non intentionnels.
L'agence française du médicament (Afssaps) s'abrite derrière une étude menée par les Centres antipoison pour estimer que le nombre d'accidents identifiés en France (7 morts par an en moyenne) ne justifie pas le retrait du marché de ce médicament.
La revue Prescrire craint que cette étude, non publiée en détail, ne sous-estime le risque. Elle considère que les autorités sanitaires françaises devraient suivre les exemples des autres pays, au lieu de persister à laisser sur le marché un médicament pas plus efficace que le paracétamol et à l'origine d'un nombre non négligeable de décès chaque année.

©Prescrire 1er octobre 2005

"Dextropropoxyphène associé : retrait du marché suédois" Rev Prescrire 2005 ; 25 (265) : 665. Télécharger (pdf, 61 Ko).