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Antidépresseurs : des troubles à la naissance chez l'enfant exposé pendant la grossesse

Après une exposition dans l'utérus à un antidépresseur dit inhibiteur de la recapture de la sérotonine pris par la mère en fin de grossesse, les enfants présentent fréquemment à la naissance divers troubles transitoires.

Les antidépresseurs dits inhibiteurs de la recapture de la sérotonine sont parmi les antidépresseurs les plus prescrits aujourd'hui. Cinq sont disponibles en France : le citalopram (Seropram°), la fluoxétine (Prozac° et autres), la fluvoxamine (Floxyfral° et autres), le paroxétine (Deroxat° et autres) et la sertraline (Zoloft°).
Selon une synthèse publiée dans le numéro de novembre de la revue Prescrire, les nouveau-nés présentent des troubles fréquents après exposition à un IRS pris par la mère en fin de grossesse : agitation, irritabilité, somnolence, troubles du tonus musculaire, de la succion, pleurs incessants, etc. Plus rarement, on note des hypoglycémies, des troubles respiratoires, de la température corporelle et des convulsions.
La fréquence globale estimée de ces différents troubles est de l'ordre de 20 % à 30 % des nouveau-nés exposés en fin de grossesse. De tels troubles ont été décrits avec un autre groupe d'antidépresseurs plus ancien : les imipraminiques.
On manque de données évaluant la prise en charge de ces nouveau-nés. L'arrêt du médicament quelques jours avant l'accouchement s'est montré inutile, selon deux cas publiés. Avoir en mémoire l'existence de ces troubles peut conduire à une surveillance attentive et éviter des investigations trop lourdes chez les nouveau-nés concernés.

©Prescrire 1er novembre 2003

"Troubles néonatals chez les enfants exposés in utero à un antidépresseur IRS" Rev Prescrire 2003 ; 23 (244) : 748-749. Télécharger (pdf, 98 Ko).