La revue Prescrire présente, dans son numéro de novembre, les résultats d'une enquête du "Groupe qualité prescription en médecine générale" réalisée auprès de plusieurs dizaines de patients en Bretagne. L'objectif était de connaître leur point de vue sur les médicaments et leurs besoins d'information.
La première source d'information citée par les patients est la notice, mode d'emploi du médicament dans laquelle ils recherchent les contre-indications, allergies, effets indésirables, risque de somnolence. Puis viennent le médecin et le pharmacien, notamment pour les interactions. Les journaux et magazines sont évoqués mais leur sérieux est remis en cause.
Pour qu'une ordonnance soit compréhensible, les patients insistent sur l'importance des explications orales données par le médecin au moment de la rédaction de l'ordonnance. Ils soulignent les problèmes de l'observance de la prise du médicament et de leur gaspillage, et regrettent les conditionnements pas toujours adaptés.
La majorité des patients interrogés ne voient aucun inconvénient à la prescription en générique, mais soulignent qu'il faut respecter les habitudes de médicaments pour les maladies chroniques. Quant à la prescription en dénomination commune internationale (DCI), ils demandent plus d'information de la part du médecin et du pharmacien.
Les patients sont avides d'information, et regrettent que la prescription soit parfois plus facile que l'écoute. Un comportement qui peut s'expliquer par le manque de temps mais qui est au préjudice du patient, car la discussion pourrait parfois éviter de prescrire ou de laisser prendre certains médicaments.
©Prescrire 1er novembre 2002
"Médicament : la parole est aux usagers" Rev Prescrire 2002 ; 22 (233) : 793-795. Télécharger (pdf, 181 Ko).
